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Thriller

i saw the devil -

de kim jee-woon (2010)

 

J'ai rencontré le Diable... Détrompez-vous il ne s’agit pas d'un obscur film d'horreur teinté de figures satanistes et de vierges possédées. Non il est question d'un thriller sombre, poignant, violent, émouvant, marquant. Nous sommes en présence d'une pépite coréenne, une histoire de vengeance qui n'a pour ainsi dire, rien à voir avec les schémas hollywoodiens habituels tant sa mise en scène, son cadrage, ses jeux d'acteurs sont atypiques. Choi Min Sik est époustouflant, épatant, grandiose. Il arrive à incarner ce qui se fait de plus abject chez l'homme, un psychopathe dans toute sa splendeur, dépourvu de remords, égocentrique et sadique.

 

Byung Hung Lee est quant à lui au sommet de son jeu, froid, renfermé sur lui même après le meurtre de son épouse (rassurez-vous pas de spoil ici), il est rongé par la haine et avide de vengeance, vengeance qui se tournera vers l'assassin de sa femme. On se surprendrait presque, je dis bien presque, à avoir de l'empathie pour Choi Min Sik, et c'est là tout le génie du réalisateur. Par ce scénario  le chasseur devenant la proie, Kim Jee-woon, le réalisateur, arrive à réveiller nos plus bas instincts et nous permet de nous questionner : La vengeance apaise-t-elle le deuil ? qui est le plus abominable finalement ? Le jeu en valait-il la chandelle ?

 

Vous trouverez la réponse à ses questions au sein de ce thriller magistral, servi par une cadence lente par moments, effroyablement rapide à d'autres. J'ai rencontré un beau film, assurément.

 

 

Drame

Shame - de Steve McQueen (2011)

 

Shame est une fable moderne qui dépeint l'existence de Brandon Sullivan, trentenaire new-yorkais accro au sexe. Interprété par le très juste Michael Fassbender, nous sommes plongés dans le quotidien de ce héros qui, sans avoir à en dire beaucoup nous permet de nous questionner sur notre propre existence.

 

Accro, incapable d'aimer, ayant un besoin permanent de contrôle, Sullivan oscille entre violence et fragilité, à travers l'expression d'une solitude froide et dénuée de sentiments. Fassbender particulièrement poignant livre en quelques sortes un portrait de la société actuelle, individualiste, consumériste à outrance.

 

Ce film est bouleversant tant le héros semble vide et profondément seul, l'homme moderne n'étant dès lors dépeint que comme prisonnier des choix qu'il s'impose.

 

 

Comédie dramatique

The grand Budapest Hotel -

de Wes Anderson (2014)

Entrez dans le monde ultra stylisé et vintage de Wes Anderson en suivant l’histoire de Zero Mustafa, actuellement écrivain, propriétaire d’un luxueux hotel, et auparavant Lobby Boy. Pris sous l’aile de M. Gustave, leurs histoires rocambolesques, cartoonesques et rebondissantes vous ferons éclater de rire et voyager dans un monde féérique. Adaptation d’une œuvre de Stefan Zweig, dramaturge appartenant au théâtre de l’absurde, The grand Budapest Hotel est un film qui tient toutes ses promesses.

 

Vous serez par ailleurs émus par l’ombre du nazisme planante contrastant avec le caractère dandy et excentrique de M. Gustave. Ce dernier joué par un Ralph Fiennes totalement old school possède en outre de nombreuses maitresses et un sens de l'humour aiguisé.

 

Comme l’a résumé Louis Guichart, laissez vous suprendre par « L'élégance sans faille d'un artisanat pour conjurer l'obscurité ».

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